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Mes débuts à la nage en eau libre

Comme la majorité des enfants, mes parents m’ont inscrit à la natation quand j’étais petite. À la fin des cours de natation, j’empruntais le plus long trajet possible pour utiliser l’échelle à l’opposé de l’endroit où je me trouvais. Une semaine sans piscine, je trouvais ça long! Malgré mes stratégies, le moniteur me rappelait la fin du cours et me demandait de sortir. C’est ce que je faisais, souriante et satisfaite des quelques secondes que j’avais réussi à gagner. J’aimais me retrouver dans l’eau, un bonheur!


Quelques dizaines d’années plus tard, j’apprécie toujours autant. M’étant intéressée à plusieurs activités, je n’ai jamais développé de grandes habiletés dans ce sport, bien que ma technique de base soit non négligeable. À 35 ans, j’ai décidé de faire mon premier kilomètre de nage en eau libre lors de la Traversée du Lac Nicolet.


L’hiver passé, une collègue m’a dit que quelques personnes se retrouvaient à la piscine avant le travail et elle m’a invitée. J’ai saisi l’opportunité et j’ai donc pratiqué la natation une fois par semaine, pendant plusieurs mois. Ça commençait bien mes journées, et sans le savoir encore, j’entamais mon entraînement pour ma première nage en eau libre.




Dès le début de l’été, je nageais deux fois par semaine, question de m’endurcir un peu. J’avais calculé qu’un kilomètre équivaut à 40 longueurs en piscine. J'ai donc trouvé ma vitesse de croisière en diminuant la force de mes mouvements, ce qui me permettait de conserver de l'énergie et de me concentrer sur la distance à parcourir. J’ai commencé par 20 longueurs en continu et au bout d’un moment, c'était devenue ma norme. J’étais prête à doubler le tout et j’ai réussi du premier coup! J’avoue que c’était long, mais on s’habitue. Trouver son rythme sans pression, c’est la clé, et sans s’en rendre compte, on gagne en vitesse et en aisance.


Je me disais que c’était bien beau tout ça, mais qu’à la fin août, je nagerais dans un lac et non pas dans un bassin bleu clair aux couloirs balisés. Quelqu’un m’avait suggéré de nager en eau libre une fois aux deux semaines pour m’adapter au feeling. Il m’avait demandé si j’étais peureuse. Quelle question! Non, je n’ai pas peur de l’eau. Finalement, c’était très différent d’une baignade estivale, et oui, j’étais craintive. Quel poisson me passera sous le nez? Est-ce que je vais croiser des algues? Où est-ce que je m’en vais…je ne vois rien! Sans rebords de piscine pour compter mes longueurs, mon rapport au temps et à l’environnement était très différent. Je vous rassure, deux nages en eau libre m’ont libéré de mes craintes, même qu’on y prend goût. La première fois, j’étais accompagnée d’une personne qui me suivait en paddle board et je le conseille à toutes et à tous. Si vous y allez en solo, ne négligez pas l’achat d’une bouée et misez sur de courts allers-retours, pour commencer.



Le 23 août dernier, je me suis présentée à l’événement auquel on m’avait attribuée le #50. J’ai nagé le kilomètre en question en 32 minutes. Ma vitesse de croisière était correcte, mais j’ai été confrontée à tout un défi: celui de garder le cap. Bien que je faisais mon possible pour garder un œil sur la bouée qui nous servait de guide, je dérivais sans cesse. Je devais me réaligner encore et encore, ce qui m’a fait perdre du temps et nager davantage. Mais cette épreuve m’a fait réaliser que je suis déjà prête pour une plus longue distance. Lorsque j’ai atteint la ligne d’arrivée, à peine essoufflée, je me suis dit : Déjà! Toute cette préparation pour seulement 32 minutes! J’en voulais plus.


Pour 2024, j’ai déjà trois lieux en tête pour trois distances: 1 km, 1,5 km, et 2 km. Puis je commence même à réfléchir au triathlon sprint, mais ça, c’est une autre histoire…


Et vous, quand commencez-vous à nager en eau libre?


Valésia Landry


Curieuse de nature, c’est sans doute cette qualité qui a mené Valésia à s'initier à la nage en eau libre. Elle a renoué avec les sports aquatiques dans la trentaine où en plus de reprendre la natation, elle a aussi complété le processus pour obtenir son accréditation de Sauveteur national. Bien qu’elle n’ait pas choisi ce domaine comme carrière, ça ne l’empêche pas de partager son vécu en toute humilité en espérant influencer positivement les gens intéressés par ce sport, mais qui hésitent encore.


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